PATRIMOINE ARCHITECTURAL
PATRIMOINE ARCHITECTURAL
RAPPELS SUR LA VALEUR DE CE QUE NOUS POSSÉDONS.
Historiquement, le centre de Verneuil jouit d’une richesse insoupçonnable.
L’on s’aperçoit que l’Histoire des Picards… c’est celle des français ! En Picardie se sont écrites les pages fameuses de l’histoire de France. On peut y lire la correspondance entre l’histoire d’une région et le destin d’un pays.
Le prieuré Ste Geneviève est un hymne à notre région et à ces « petits gens » qui chaque jour construisent son Histoire.
A moins d'une heure trente de Paris, ces belles bâtisses du XVI° siècle, construites sur les ruines de l’ancien Prieuré du XI° siècle ont l'esprit et le cachet des fermes d'antan.
Il témoigne de la vie des moines bénédictins qui s’y sont succédés depuis 1096, priant et travaillant selon leur devise «Laborare et orare».
Le génie architectural des maçons a donc permis à cette ferme-prieuré de traverser le temps. Et de demeurer encore aujourd’hui comme un vestige unique et précieux de l’architecture du XVI° siècle.
Aussi, en flânant derrière cette église, on peut rencontrer de la douceur, de la poésie et de la sérénité dans cet environnement encore protégé.
On ne peut concevoir la réhabilitation sur le seul plan de l’esthétique, il faut y ajouter un présent acceptable et un avenir où les vocations économiques et sociales véritables sont respectées.
La sauvegarde des quartiers anciens passe obligatoirement par l’animation de ces quartiers, par le développement du tourisme vert, par exemple des gîtes ruraux ou des gîtes d’étapes pour les randonneurs du sud de l’Oise et d’ailleurs.
Si nous laissons détruire le centre historique de Verneuil, nous aurons laissé perdre une partie de l’âme de notre village !
QUEL PROJET ?
Dans tous les cas, l’utilisation des espaces rachetés par la mairie au centre bourg nécessitera un PROJET global et réfléchi, et concerté...
1 - Si l’on conserve les bâtiments historiques anciens : la ferme prieuré du centre bourg, il faudra de toute façon leur trouver une destination utile à notre collectivité à Verneuil. Il faudra chiffrer les coûts de réalisation et de fonctionnement, trouver des financements et des subventions, et ne pas hésiter à être patient.
Être patient signifie donc savoir appliquer le principe de précaution sur le patrimoine commun menacé, pour pouvoir conserver un potentiel qui une fois connu des habitants, leur donnera envie de le voir réhabilité.
- et donc prévenir les dégradations provoquées par les intempéries sur le corps de ferme dont la toiture est abimée (étables). Nous nous obstinons depuis 2 ans à demander une protection provisoire à M le maire d Verneuil.
2 - Si l’on veut décider de détruire tout, «pour dégager les abords de l’église» (comme prévu dans le PLU de 2008 partie ER), il faudra également un PROJET avec des évaluations de cout de réalisation et fonctionnement.
Et ce projet devrait servir également à la communauté des Vernoliens.
Ces espaces ne doivent pas être privatisés et avec pour seul but de faire densifier encore et encore l’urbanisation de notre village. Le plus souvent par des opérateurs privés qui travaillent sans cahier des charges exigeant pour la commune, et sans souci de l’ensemble de la commune.
COMMENT PROCÉDER ?
Il existe 2 façons de traiter notre patrimoine bâti ancien :
1 - le découvrir, l’étudier, le connaître, l’aimer, le considérer, le respecter, l’intégrer dans notre vie contemporaine en le faisant vivre, en l’animant et en le valorisant. C’est le pari qu’ont su tenir de nombreuses communes du PNR (Parc Naturel Régional ...), et elles ont su ainsi renforcer la qualité et l’attrait de leur cadre de vie. Ce sont cette architecture typique et cet environnement naturel boisé et proche des eaux qui ont motivé de nombreux nouveaux venus à nous rejoindre dans notre commune.
Quand il y a un élan, tout le monde se mobilise pour porter un projet valorisant pour la commune.
2 - La 2ème solution possible «on casse tout et on recommence », comme après guerre, où l’ancien n’avait aucune valeur, et où le formica remplaçait allègrement les meubles en chêne. Et dans ce cas, on va donc vouloir continuer à abattre ces bâtisses anciennes qui font le cœur de Verneuil, en décidant que telle ne vaut pas la peine, car «elle gène», et telle autre n’en vaut plus la peine, parce qu’avec la pluie qui pénètre la toiture qu’on ne veut délibérément pas entretenir, «il va être (enfin) trop tard ! pour la récupérer » *
*Rappel : un appel d’offres à charpentier couvreur a été mis en place pendant 21 jours furtifs, et aucune entreprise n’aurait voulu la relever ???!!!
CONCLUSION :
VERNEUIL VA-T-IL ÊTRE AMPUTÉ DE SON CENTRE HISTORIQUE ?
Ne laissons pas perdre une partie de l’âme de notre village !
AMÉNAGER NOTRE CENTRE BOURG EN RÉHABILITANT SA RICHESSE PATRIMONIALE N’EST PAS QU’UN PROBLÈME TECHNIQUE OU FINANCIER.
IL NÉCESSITE QU’ON CESSE DE LE MÉCONNAITRE ET QU’ON PRENNE LE TEMPS D’IMAGINER DES SOLUTIONS RESPECTUEUSES ET VIVANTES,
EN PRENANT EXEMPLE SUR CE QU’ON A SU FAIRE AILLEURS.
QUELQUES EXEMPLES DE CE QU’IL EST POSSIBLE DE FAIRE À PARTIR DE L’ANCIEN !
BOUSSY ST ANTOINE
La Grande-Ferme est l’ancien centre d’exploitation agricole d’un domaine d’une centaine d’hectares désaffecté, en 1959, lorsque l’urbanisation du Val d’Yerres déruralisa entièrement la commune. Son implantation et son bâti sont typiquement briards.
Bien que maintes fois remaniée, elle a conservé son aspect monumental. Comme toutes les grandes fermes de la région, ses bâtiments s’ordonnent autour d’une vaste cour rectangulaire sur laquelle se distribuaient le logis du fermier, les écuries, les étables, la laiterie, la forge, les granges, le fenil, les remises, la porcherie et le poulailler.
Elle fut conservée et utilisée comme centre culturel et centre commercial par la SCIC. Depuis 1986, elle est définitivement entrée dans le patrimoine communal comme Centre Socioculturel : CSC «La Ferme».
ETIVAL / VOSGES
La Ferme Musée dEtival est née de la passion d'un collectionneur ; Pierre Guerre. Devenu restaurateur de meubles anciens, il amasse, pendant des années, des objets, des ustensiles et des outils. Il rêve alors dexposer le fruit de ses recherches et, de ce fait, revend cette ferme à la commune pour faire profiter tout le monde des objets du passé.
Véritable musée dart et de traditions populaires, la ferme est gérée depuis 1992, par lAssociation "Etival dans le temps". Le projet initial de cette association était de recréer le mode de vie dautrefois, quand létable voisinait avec la cuisine chauffée par le four à pain, quand on faisait son fromage et quand on buvait son vin.
Idéalement placée un peu à lécart du centre ville, mais au bord de la route qui mène à Rambervillers et à Epinal par le col de la Chipotte, elle permet aux visiteurs de retrouver leurs racines et aide à faire revivre le patrimoine.
LIVAROT / NORMANDIE
À Livarot, au cœur du pays d'Auge, célèbre pour sa douceur de vivre à l'ombre des pommiers et sa gastronomie, l'association La Ferme d'antan s'est créée en 2000, à partir d'une ancienne ferme réhabilitée située sur un terrain de 17,5 hectares. Elle a pour objectifs d'effectuer le recensement et la protection de la faune et de la flore locales, de sensibiliser le public à l'environnement et aux énergies renouvelables, et de poursuivre l'exploitation agricole selon des méthodes traditionnelles.
Agréée “association éducative complémentaire de l'enseignement public” et “association de jeunesse et d'éducation populaire”, La Ferme d'antan est parvenue en cinq ans à développer toute une série d'outils pédagogiques qu'elle utilise lors d'interventions dans les écoles ou lorsqu'elle reçoit des groupes scolaires à la journée. Elle touche ainsi quelque 2 000 personnes (principalement des élèves) chaque année.
Pour autant, ses responsables, comme ceux de la direction départementale de la Jeunesse et des Sports, ont fait le constat qu'il lui manquait encore des capacités d'hébergement, pour pouvoir accueillir des groupes lors de séjours éducatifs de plein air de plusieurs jours.
La Ferme d'antan a donc sollicité plusieurs partenaires financiers, dont la Fondation Veolia Environnement. Celle-ci a décidé de lui octroyer 25 000 euros qui contribueront à bâtir un espace d'hébergement sous toile pour une vingtaine d'enfants.
- CHAUVIGNE - Haute Bretagne
-Gîte d'étape - Ferme auberge LA MAISON NEUVE
ST ANDRÉ D’EMBRUN (05200) gîte
Hautes-Alpes
LA FERME DU CHÂTEAU DE FISENNE : ARDENNES
En plein coeur de l'Ardenne: ferme située à proximité de Hotton , Durbuy et Laroche-en-Ardenne , dans l'enceinte d'un site classé du patrimoine national .
Gîte pour cavaliers( entre autres).
ST TRIVIER DE COURTES / AIN
Voici un autre exemple de restauration d'une ferme à colombages dans l'Ain, à Saint-Trivier de Courtes ; la façade date du XVII° siècle.
Cette ferme est le siège d'un musée de l'outillage de la Bresse.
NOYON
L'ancienne ferme abritera les artistes
Les deux maisons jumelles situées à l'entrée de l'ancienne ferme de la Croix Saint-Claude abriteront, pour l'une, les artistes en résidence et pour l'autre, une partie de l'administration des services techniques de la Ville.
QUIMPER LE PRIEURÉ LOCMARIA
Restauration de l’édifice en logements, bureaux et ateliers.
QUELS SONT LES INTERVENANTS POSSIBLES ET HABILITÉS ?
BEYNES (voir la vidéo)
Pourquoi les élus ne feraient ils pas appel aux Compagnons du Tour de France.
Il y a une antenne à Soissons par exemple :Centre de formation en alternance aux métiers du bâtiment et du bois de la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment :
Un Château pour l'Emploi
Travail des vieilles pierre / Insertion par le travail
Chantier d’insertion : restauration de patrimoine bâti ancien classé aux Monuments historiques, second-oeuvre bâtiment, entretien d’espaces verts, couture.
-Découverte des métiers de leurs entreprises aux personnes en fin de parcours d’insertion à
l’association,
- Stages ou évaluations en milieu de travail,
- Possibilité de proposer de chantiers en sous-traitance;
Ailleurs, de nombreuses communes savent valoriser leur patrimoine afin de marier le passé et le futur.
À Quimper : le prieuré de LocMaria couvert en attendant, et destiné à ateliers, bureaux, ...
A Plailly, l’ancienne grange dimière réhabilitée par le CAUE, transformée en salle communale.
à retrouver avec de nombreux exemples dans les fiches du CAUE : http://www.caue60.com/f_liste_fiches.asp
A Boussy St Antoine, une ancienne ferme picarde transformée en centre culturel.
http://www.ville-boussy.fr/laVille/patrimoine%20.html
A Etival dans les Vosges, une ferme est devenue un musée.
www.etival.fr/picsUpload/INFO38FACTORY.pdf -
En plein coeur de l'Ardenne : La Ferme du Chateau de Fisenne abrite des gîtes pour cavaliers.
ET ENCORE :
EXEMPLE : Un nouveau chantier de restauration pour la fédération Patrimoine des Pays de l'Ain : la Grosse Grange d'Ozan
La propriété est située à la sortie nord de la commune en bordure de la RD 933 menant à Pont-de-Vaux. Elle propriété comprend 6 bâtiments (habitation, 2 écuries, grange, four, porcherie) sur un terrain de plus de 4 500 m².
La disposition du bâti en carré est typique des fermes du Val de Saône. La particularité du site vient de la grange en pans de bois (XVIème ou XVIIème siècle), laquelle à donner son nom (La Grosse Grange) à cette partie du territoire d'Ozan. La Grosse Grange est l'un des bâtiments en pans de bois les plus imposants de la Bresse.
Les 11 propriétaires, en indivis, ont décidé de vendre l'ensemble des bâtiments à PPA, de crainte de voir ce site acheté par un promoteur dont le seul objectif serait de le raser. En effet, ce site est idéalement placé dans le centre du village. Les propriétaires sont surtout très sensibles à l'action de sauvegarde du patrimoine menée par Patrimoine des Pays de l'Ain. Leur souhait est de voir cet ensemble agricole devenir un lieu accessible à tous les habitants d'Ozan et des environs.
L'engagement associatif mené par Patrimoine des Pays de l'Ain doit se faire en lien avec la collectivité et les habitants et permettre à terme l'utilisation de ce site pour le bien de tous. Sur ses anciens chantiers, l'Union a toujours revendu à des particuliers, lesquels ont pris soin du devenir du site. Cette fois, l'Union aimerait que ce site devienne propriété publique.
Comment trouver des financements?
Une grande campagne de souscription sera lancée dans les mois qui viennent à travers tout le département, par l'intermédiaire de notre réseau associatif et des différents médias.
Des manifestations événementielles vont être périodiquement organisées : ouverture du site lors des traditionnelles "Journées du Patrimoine" en septembre 2011.
Ces temps forts permettront à chacun de découvrir ce fleuron départemental, de s'initier aux techniques et savoir-faire traditionnels avec l'entrepreneur en charge du chantier et de mesurer l'avancée des travaux.
En savoir plus www.patrimoinedespaysdelain.fr
UN AUTRE EXEMPLE : UNE RESTAURATION PRIVÉE
• DES PAYSAGES BÂTIS TRADITIONNELS AUX PAYSAGES BÂTIS ACTUELS
Le bâti traditionnel local est constitué de vieilles bâtisses en pierre calcaire (longeras, corps de ferme ) ou en briques (habitat ouvrier) offrant des volumes simples et modestes reposant sur un plan rectangulaire, se traduisant par des maisons souvent basses et étroites. Il forme un front bâti linéaire parallèle à la voirie. Différentes époques sont représentées : les murs en moellons de pierre calcaire liés avec un mortier de chaux grasse pour les vieux bourgs datant principalement du XVllleme siècle, des maisons du début XlXeme en retrait de la voirie en pierre de taille, en brique ou en moellière avec des débords et jeux de toiture.
Ce bâti est parfois mal entretenu et peu mis en valeur (anciennes constructions dégradées ou dont la rénovation a eu des difficultés à maintenir l'aspect d'origine du bâti ou à en établir une extension harmonieuse).
Le bâti récent possède des qualités constructives inégales et n'emploie pas toute la diversité des formes locales pour le traitement de son aspect extérieur. Les nouvelles constructions consistent ainsi le plus souvent en des habitations implantées de façon lâche utilisant la forme de pavillons bâtis au milieu de la parcelle (volume homogène parallélépipédique avec un pignon large surmonté d'une toiture à deux versants, enduit clair ou de couleur jaune-orangé affirmée, couverture de tuile ou d'ardoise, clôture).
Ce bâti éprouve des difficultés à se fondre dans la trame paysagère existante et ceci pour deux raisons: la variation de la densité urbaine parfois brutale. Ces zones d'habitation dans ou en prolongement des espaces bâtis traditionnels agglomérés procurent une baisse nette de la densité et une ouverture excessive des ambiances de rue ou des paysages en entrée de ville.
Cette urbanisation en unités résidentielles ou lotissements opère comme des satellites de la forme construite. Elle correspond à des extensions sans relation avec la trame urbaine patrimoniale, c'est à dire qu'elles ont été construites sans une préoccupation d'unité avec les espaces publics partagé