BALADE DECOUVERTE GROTTES ET CARRIERES OCTOBRE 2014

ACTIONS et MANIFESTATIONS

 
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À l’entrée du chemin de la Garenne, une quarantaine de promeneurs étaient au rendez-vous,

au pied du coteau sud est de Verneuil.

Dimanche 5 octobre, VERN'ŒIL a proposé une balade découverte  

autour du thème des grottes, coteaux et carrières à Verneuil.



Véritable identité de notre territoire, les carrières existent depuis plus de vingt siècles.

Elles prennent différentes formes :

carrières souterraines, carrières à ciel ouvert, ...


Et si l’on a ainsi creusé, extrait, taillé… c’est bien entendu pour construire des édifices, et pas des moindres ! en particulier à Verneuil.

On peut distinguer les carrières par l'usage de la roche qui en est tirée :

  1. Matière première industrielle : Calcaire pour les cimenteries, argile pour la terre cuite, etc...

  2. Roche de construction :  pierre, pour les constructions,

  3. Granulat : Graviers et sables utilisés par le bâtiment et les travaux publics


Des carriers, tailleurs de pierre, autres artisans et manutentionnaires se sont succédés à la lueur de lampes à carbure dans les galeries souterraines ou dans les carrières à ciel ouvert.


Mais les richesses de ce patrimoine sont bien plus nombreuses :

patrimoine industriel par ses lieux d’extractions ;

architectural, historique et artistique à travers ses multiples utilisations ;

mais également agricole grâce aux reconversions des carrières en champignonnières nombreuses dans l’Oise;

scientifique à travers la géologie et l’étude des risques en milieu souterrain ;

et immatériel par la mémoire de ces travailleurs de l’ombre…


Extraits de http://www.maisondelapierre-oise.fr/patrimoine-de-la-pierre)

Départ le long du chemin de la Garenne, en contre haut de l’étang d’Enhaut.

Chemin forestier, avec un lèger dénivelé sans difficulté.



Nos sous-sols sont riches en calcaire utilisés comme pierre de taille et moellons (sur des terrains du Lutétien supérieur, inférieur et du Bartonien inférieur formés il y a environ 45 millions d'années).

Ce calcaire a été exploité dans de très nombreuses carrières souterraines et également à ciel ouvert, les plus anciennes remontant à l'occupation romaine. De nombreuses découvertes archéologiques dans le sud de l'Oise viennent confirmer la présence d'une activité d'extraction soutenue dès le 1er siècle avant notre ère (découverte d'un chantier de taille et du quai d'un port fluvial à Saint-Maximin, arènes de Senlis).


Après une période de déclin entre le haut Moyen Age et le 9e siècle (fabrication de sarcophages visibles notamment à Montataire), l'activité connaît un renouveau à partir du 12e siècle grâce à l'exploitation souterraine puis à nouveau à la fin du 17e siècle.

Le mouvement d´extraction s'amplifie à la charnière des 18e et 19e siècles sur l´ensemble du territoire du bassin creillois, et plus généralement dans les environs de Paris. Il est consécutif à un arrêté de 1776 qui interdit l´ouverture de nouvelles carrières dans la capitale.


Les centres actifs d'exploitation se situent sur les communes de Saint-Maximin, de Saint-Vaast-les-Mello et de Nogent-sur-Oise.

La pierre extraite dans des carrières à ciel ouvert est principalement destinée à la restauration.

Mais l'ensemble des autres communes recensées (Cramoisy, Creil, Montataire, Laigneville, Monchy-Saint-Eloi, Nogent-sur-Oise, Pont-Sainte-Maxence, Rieux, Saint-Leu-d'Esserent, Thiverny, Verneuil-en-Halatte, Villers-Saint-Paul)     possèdent des témoignages de cette activité (fronts de tailles, galeries souterraines, quais de chargements, réseau ferré reliant les carrières aux gares, habitat troglodytique).


La pierre est utilisée au 19e siècle comme pierre à bâtir, mais aussi pour l´entretien des routes et des chemins, elle entre également dans la composition de la chaux.

Extraits de  http://inventaire.picardie.fr/docs/MERIMEEIA60001687.html?qid=&mode=print

Extraits de  http://fr.wikipedia.org/wiki/Carrière_(géologie)


Durant les deux guerres, notamment lors de la mise en place du plan de défense passive, recensant entre autre les lieux de replis, les carrières servent d'abris.

Elles servent également d’abris à des particuliers ...

... un peu particuliers (Mesrine)



On trouve à Verneuil des carrières à ciel ouvert

et également des carrières souterraines

exploitées autour de « piliers à bras »

formés de blocs de pierre superposés.

«Un patrimoine inconnu est un patrimoine menacé. Il est donc nécessaire d’informer le public pour le sensibiliser au patrimoine qui l’entoure et dont il n’a pas toujours conscience.

 

            Si le patrimoine architectural, tels les édifices religieux, retient particulièrement l’attention, c’est parce qu’il est évident. En revanche, il est plus délicat de faire prendre conscience de la valeur de ce qui est caché, comme les sites souterrains, et de ce qui est culturel, comme les traditions et les savoir-faire.»

Extraits de  http://carrieres.patrimoine.free.fr

Quelques fronts de taille subsistent encore

Les fronts de taille : ce sont les flancs (souvent verticaux ou presque) issus de l'abattage de la roche

(parfois sciée, autrefois fendue et aujourd'hui plus souvent abattue par tirs de mines (ex).

Plusieurs fronts superposés peuvent être organisés en gradins.

L'impact des carrières sur leur environnement varie selon le moment (stade d'exploitation, stades de recolonisation), et selon le type d'extraction et de substrat.

Certaines carrières, si elles ne sont pas remblayées offrent en fin de vie un gîte pour les chauve-souris



Les impacts des carrières en exploitation, ou servant de lieux de recherches scientifiques.

A court terme, ces impacts sont :

  1. les vibrations des tirs de mine : les tirs n'étant jamais parfaits, ils subissent une déperdition d'énergie. La réglementation fixe des limites strictes aux vibrations maximales admises sur les structures autour des carrières.


En fin de vie

Les carrières forment des « enclaves » dans la matrice écopaysagère présentent alors un potentiel de nouvel habitat pour des successions d'espèces variant selon les caractéristiques biogéographiques des carrières et leur contexte écologique (richesses et proximité des populations-sources capables de recoloniser le site). En fin d'exploitation, si la carrière n'a pas été utilisée comme décharge de produits écotoxiques ou indésirables pour l'environnement, elle présente plusieurs caractéristiques écologiquement intéressantes.



Au-dessus du chemin de la garenne, on extrayait des cavernes

un complexe argilo- calcaire jusqu’en 1935 : le craon.


Définition du craon : Poudre de pierre calcaire produite par ponçage ou rabotage. Le craon sert de liant et de colorant naturel dans certains mortiers. Il fut également réutilisé par les champignonnistes dans leurs techniques de production du petit blanc de Paris. Dans certaines régions, le craon est tout simplement écrit "cran" (à prononcer ainsi, d'ailleurs).


La craie s'est formée par accumulation de squelettes de microorganismes marins, coccolithes essentiellement, à l'époque géologique du Crétacé auquel elle a donné son nom.

Cela se passe encore de nos jours de la même façon.


        1/10 mm / an , 1mm /10 ans , 1cm /100 ans , 1 m / 10 000 ans , 100 m / 1 000 000 années


La craie est une roche rare sur le globe et dans les temps géologiques bien qu'elle soit abondamment représentée dans la région.


La pierre calcaire a été exploitée pour produire des pierres de taille, pour alimenter les fours à chaux ou fournir les moellons qui garnissaient l'intérieur des murailles de fortifications.


La coupe d´une carrière présente sur une vingtaine de mètres d´épaisseur, une diversité de pierre de la plus fine à la plus compacte, de la plus coquillée à la plus dure. La pierre est parcourue de fissures naturelles horizontales (délits) et verticales (filières).

visite d’une carrière à ciel ouvert

l’Histoire et les carrières

grottes à craon

On peut encore voir la descente qui servait à évacuer le craon depuis le chemin de la Garenne.

Merci à tous les participants à cette balade découverte qui s’est déroulée dans un esprit très convivial et sympathique.

 
 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chaux_(matiére)

Le principe qui consiste à « brûler », calciner une pierre pour en extraire un composant meuble que l'on pourra reconstituer ensuite a probablement été d'abord découvert avec le gypse qui, en étant chauffé (à 150 °C), donne du plâtre. Ce matériau plus facile à obtenir a été découvert avant la chaux, mais des mélanges plâtre et chaux sont utilisés comme support de peinture murale en Égypte dès 2600 ans avantJ.C, et comme enduits sur de nombreuses maisons anciennes à Verneuil.

La chaux a été utilisée dans toutes les constructions romaines, des habitations aux aqueducs en passant par les thermes. C'est d'ailleurs la chaux qui a donné son nom au calcaire, qui vient du latin calcarius, « qui contient de la chaux » et calcix, la chaux.

Des nombreuses techniques d'application utilisées à l'époque romaine, ont traversé le Moyen Âge.

L'utilisation de la chaux est pourtant restée quasiment incontournable dans le bâti jusqu'à la découverte du ciment au milieu du XIX° siècle. Il a rapidement remplacé la chaux dans toutes les constructions modernes en raison d'une rigidité plus importante et surtout d'un coût moindre : parpaings de ciment, béton...


La chaux connait au début du XXI° siècle un regain d'intérêt. En effet le ciment est incompatible avec la maçonnerie de bâtis anciens en moellons et pierres de taille.

  

Le ciment étant un matériau rigide et imperméable à l'air, il ne convient pas à une maçonnerie traditionnelle qui nécessite de la souplesse et d'être perméable à l'air. La perméabilité à l'air permet à une maçonnerie de s'assécher. L'eau qu'elle absorbe par la pluie ou des remontées capillaires, peut s'évacuer par ses joints à la chaux.

 

Le craon est calciné dans des fours à chaux, à Pont ste Maxence, Montataire, Nogent…

Les fours à chaux sont d'imposants fours, de forme cylindrique avec une large paroi intérieure le plus souvent revêtue de briques. Grâce à la pierre calcaire réduite en petits morceaux, on pouvait réaliser de la chaux.

Le four est alimenté par son ouverture située en haut (appelée le gueulard) dont une rampe permet le plus souvent l'accès. Les chaufourniers alternent les lits de pierre et de charbon pour le remplir au maximum, et du bois est apporté au pied du bâtiment pour assurer la mise à feu. Le chaufournier doit entretenir le feu et maintenir une température entre 800 et 1 000 °C tout en gardant le four rempli au maximum en le réapprovisionnant en pierre calcaire. Une fois la cuisson faite, la chaux est récupérée grâce à une ouverture basse du four appelée l'ébraisoir. La chaux vive est alors éteinte dans une fosse adjacente à l'aide d'une grande quantité d'eau, le plus souvent à l'aide de canalisations provenant d'une rivière voisine. La chaux éteinte est par la suite placée dans des barils avant d'être utilisée en maçonnerie, en désinfection de locaux pour animaux, en blanchiment des bas de murs en torchis, des arbres fruitiers pour les soigner et éliminer les insectes.

Un moellon aux formes tortueuses. Ce moellon calcaire est issu de l'érosion, a pris des formes tourmentées, est devenu non gélif, et d'une extrême dureté.

Si vous souhaitez être informés de nos prochaines manifestations, laissez nous votre adresse mail, et nous vous tiendrons au courant de nos activités. vernoeil@orange.fr

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