RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT
RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT
Utilisation des produits chimiques phytosanitaires dans la gestion de la voirie : un bilan environnemental et un changement des méthodes seraient profitables à tous. (Les employés municipaux qui épandent ces produits et y sont exposés, la faune et la flore qui en font les frais morbides, les nappes phréatiques qui les absorbent, les villageois, c’est à dire, vous et nous, qui finissons par boire l’eau...) -
voir les effets perturbateurs endocriniens à faible dose de ces produits ci-dessous dans cette page !
Il est urgent d’y remédier. De nombreuses communes, soucieuses des répercussions des produits chimiques phytosanitaires sur l’environnement et la santé, ont trouvé des alternatives et ont abandonné ces pratiques polluantes et destructrices.
Quels produits et volumes de pesticides sont utilisés annuellement dans les différents traitements de désherbage de la voirie à Verneuil ?
Quelles méthodes, quelle politique de traitement ?
L’une de nos questions à Monsieur le Maire restée sans réponse depuis novembre 2010... concerne l’utilisation des désherbants ( dits pudiquement «produits phytosanitaires» ) dans la gestion des espaces verts et des voiries de la commune.
cf notre page
http://www.vernoeil.com/QUESTIONS_A_MONSIEUR_LE_MAIRE.html
Peut être pourrons-nous espérer une prise de conscience écologique et des réponses à nos questions d'intérêt général, plutôt qu’une esquive sans réponse...
Lettre d'information de Génération Futures
Le Round Up ® perturbateur endocrinien a des doses environnementales selon une nouvelle étude de G E Seralini
En plus d'induire des nécroses et l'apoptose sur des cellules testiculaires de rats à des doses comprises entre 50 et 10000 ppm, l'équipe caennaise montre dans cette nouvelle étude in vitro des effets de perturbation endocrinienne à des doses aussi faibles de glyphosate et de Round Up que 1 ppm ( partie par million, soit 1 mg/kg). De telles doses sont retrouvées dans les urines d'agriculteurs. La publication souligne qu'une perturbation hormonale des cellules testiculaires pourrait induire des perturbations de la reproduction et du nombre de spermatozoïdes.
Pour en savoir plus :
Reference : Clair, É., et al. A glyphosate-based herbicide induces necrosis and apoptosis in mature rat testicular
cells in vitro, and testosterone decrease at lower levels. Toxicol. in Vitro (2012), doi:10.1016/j.tiv.2011.12.009
Abstract gratuit et achat de l'étude complète à :
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0887233311003341
Rappel des faits. Espérant rallier des voix proches de l’extrême droite, N. Sarkozy n’a pas hésité à déclarer hier en Ariège, qu’il allait « prendre un certain nombre de décisions pour relâcher la pression (en matière d’environnement )» . Il a également dénonce le caractère selon lui tatillon des règles en matière de protection de l’eau.
Générations Futures tient à réagir fermement et à protester face à ces déclarations qui attaquent frontalement la défense de l’environnement et qui ne sont dictées que par un calcul électoraliste d’un président-candidat en mauvaise situation dans les sondages.
«Après avoir voulu se faire valoir en se présentant comme le champion de la défense de l’environnement lors du Grenelle de l’environnement en 2007, Sarkozy n’a de cesse de renier ses propres propos depuis lors » Déclare F. Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Rappelons-nous que M. Sarkozy avait déjà tenu des propos similaires, à la clôture du Salon de l'agriculture 2010, en déclarant que les questions d'environnement, "ça commence à bien faire". Après avoir fièrement pausé aux côtés de Al Gore à l’issu du Grenelle de l’environnement en 2007, M. Sarkozy préfère aujourd’hui braconner sur les terres du Front National en déclarant n’importe quoi sur la protection de l’eau, un domaine dans lequel la France est pourtant très mal placée car elle ne pourra pas retrouver le bon état écologique des eaux comme l’exige pourtant la Directive cadre sur l’eau européenne. Ces propos ne sont pas digne d’un Président de la République mais sont ceux d’un candidat à la dérive dans les sondages et qui ne sait plus quoi faire pour s’attirer les bonnes grâces des franges les plus réactionnaires de l’opinion ! Nous demandons à tous les électeurs et électrices de s’en souvenir lors des prochaines élections présidentielles » ajoute t’il.
Semaine pour les alternatives aux pesticides : rejoignez là !
Comme chaque année depuis 7 ans, la Semaine pour les alternatives aux pesticides se tiendra du 20 au 30 mars 2012 partout en France mais aussi à l’étranger. Vous êtes intéressé par l’événement et souhaitez organiser une action dans ce cadre ?
Prenez contact avec notre chargée de mission Magali Ringoot
contact@semaine-sans-pesticides.fr et tel: 09 70 40 57 90 /01 45 79 07 59.
Vous avez déjà prévu des événements ? N’hésitez pas à inscrire dès maintenant vos actions, même si elles ne sont pas encore finalisées. Il est en effet possible de les modifier à tout moment directement sur le site. Les évènements seront rendus publics sur le site autour du 20 février, un mois avant le lancement de l'opération. Rendez-vous sur le site
http://www.semaine-sans-pesticides.com/
Films à voir prochainement à la TV
« Les déportés du libre échange » de MM Robin
Documentaire sur l'ALENA, l'Accord de libre échange nord Américain diffusé sur ARTE, le 4 février à 18 heures 50. C'est la première production de M2Rfilms!
Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de libre échange nord-américain (ALENA) en janvier 1994, trois millions de petits paysans ont rejoint les bidonvilles de Mexico ou tenté leur chance clandestinement de l’autre côté du Rio Grande. Auparavant autosuffisant d’un point de vue alimentaire, le Mexique importe aujourd’hui des Etats-Unis 40% de ses aliments. En janvier 2007, la flambée du prix de la tortilla de maïs, aliment de base de la population, a provoqué d'inédites émeutes de la faim. .
http://robin.blog.arte.tv/2012/01/12/bonne-annee-tous-sur-arte-le-4-fevrier-a-18-heures-50/
La Grande invasion de Stéphane Horel sur Public Senat - La Grande Invasion est rediffusée sur Public Sénat aux dates et horaires suivants :
samedi 21 janvier 22h suivi d’un débat
dimanche 22 janvier 18h, suivi d’un débat
samedi 28 janvier à 15h15, suivi d’un débat
dimanche 29 janvier à 9h, suivi d’un débat
lundi 30 janvier à 17h15, suivi d’un débat
http://www.stephanehorel.fr/doc/grandeinvasion/
http://www.dailymotion.com/video/xgu9qh_la-grande-invasion_tech#from=embediframe
Notre quotidien est envahi de produits chimiques. Incrustés dans les plastiques, les détergents et les grille-pains, nichés dans les aliments, les boîtes de conserve, les jouets, les shampooings, ils sont invisibles et partout à la fois, y compris dans nos corps. La société de consommation et la "magie" pétrochimique peuplent nos intérieurs sous des noms inconnus et parfaitement barbares.
Sur un ton décalé et plein d'humour, ce documentaire décrypte cette "grande invasion" à l'aide d'interventions de chercheurs reconnus, d'animations en papiers collés et d' archives commerciales des années 1950-60 - allégorie de la frénésie du progrès.
La diffusion du documentaire sera suivie d’un débat.
Lettre d'information de Générations Futures...avec tous nos voeux de bonheur pour 2012 !!! http://www.generations-futures.fr
article du Monde, publié le 9 août dernier : Nouvelles charges contre le Roundup de Monsanto
Des chercheurs reprochent à Bruxelles sa lenteur à réévaluer la toxicité de l'herbicide à la lumière d'études récentes
Le Roundup et son principe actif, le glyphosate, sont de nouveau au centre d'une controverse. Dans un rapport édité par Earth Open Source (EOS), une petite organisation non gouvernementale (ONG) britannique, une dizaine de chercheurs mettent en cause les autorités européennes pour leur peu d'empressement à réévaluer, à la lumière de nouvelles données, l'herbicide à large spectre le plus utilisé au monde. Le texte, qui circule sur Internet depuis juin, rassemble les indices selon lesquels le pesticide phare de Monsanto est potentiellement tératogène - c'est-à-dire responsable de malformations foetales.
Les auteurs du rapport citent notamment une étude publiée, fin 2010, dans Chemical Research in Toxicology, selon laquelle l'exposition directe d'embryons de batraciens (Xenopus laevis) à de très faibles doses d'herbicide à base de glyphosate entraîne des malformations. Menés par l'équipe de l'embryologue Andres Carrasco, de l'université de Buenos Aires, ces travaux identifient en outre le mécanisme biologique à la base du phénomène : exposés au phytosanitaire, les embryons de Xenopus laevis synthétisent plus de trétinoïne, dont l'effet tératogène est notoire chez les vertébrés.
Monsanto réfute ces conclusions, précisant qu'une exposition directe, « irréaliste », permettrait aussi de conclure à la tératogénicité de la caféine... « Le glyphosate n'a pas d'effets nocifs sur la reproduction des animaux adultes et ne cause pas de malformations chez la descendance des animaux exposés au glyphosate, même à très fortes doses », ajoute Monsanto sur son site Web.
Pourtant, le dernier rapport d'évaluation du glyphosate par la Commission européenne, daté de 2001, qui repose au moins en partie sur les études toxicologiques commanditées par l'agrochimiste lui-même, précise qu'à hautes doses toxiques, le glyphosate provoque chez le rat « un plus faible nombre de foetus viables et un poids foetal réduit, un retard d'ossification, une plus forte incidence d'anomalies du squelette et/ou des viscères ».
Selon EOS, les observations d'Andres Carrasco coïncident avec des effets suspectés sur les populations humaines les plus exposées au Roundup. C'est-à-dire dans les régions où les cultures génétiquement modifiées résistantes au glyphosate (dites « Roundup Ready ») se sont imposées et où l'herbicide est donc le plus massivement épandu. Un examen des registres de la province argentine du Chaco a montré, dans la localité de La Leonesa, que l'incidence des malformations néonatales, au cours de la décennie 2001-2010, avait quadruplé par rapport à la décennie 1990-2000. Selon M. Carrasco, la commission ayant mené ce décompte a recommandé aux autorités de lancer une étude épidémiologique en bonne et due forme. « Cette recommandation n'a pas été suivie », dit le chercheur.
« Qu'il y ait un problème en Amérique du Sud avec les produits phytosanitaires, c'est probable, mais il est très difficile d'affirmer qu'il est lié au glyphosate en particulier », estime un toxicologue qui travaille dans l'industrie et reproche au rapport d'EOS des « amalgames » et « des comparaisons de chiffres trompeuses ». « En outre, ajoute-t-il, la pulvérisation aérienne est la norme là-bas, alors qu'elle est globalement interdite en Europe. »
Pour la Commission européenne, les indices rassemblés par EOS ne constituent pas un motif suffisant pour changer le calendrier en cours. La dernière évaluation du Roundup remonte à 2002. La réévaluation était prévue en 2012, mais le retard accumulé par Bruxelles va repousser ce nouvel examen à 2015.
Ce retard n'est pas la principale raison des protestations de l'ONG. « De nouvelles règles d'évaluation des pesticides, potentiellement plus contraignantes, sont en train d'être finalisées, dit Claire Robinson, qui a coordonné la rédaction du rapport d'EOS. Mais la réévaluation qui sera rendue en 2015 reposera encore sur l'ancienne réglementation, pour laisser aux industriels le temps de s'adapter. » Ce que la Commission ne dément pas.
Les nouvelles règles - qui, de source industrielle, doivent être « finalisées à l'automne » - prévoient un examen obligatoire de la littérature scientifique, en plus des études présentées par les industriels. Les travaux publiés dans les revues savantes par les laboratoires publics devront donc être systématiquement pris en compte, même si « cela ne veut pas dire qu'ils sont aujourd'hui systématiquement ignorés, loin de là », tempère Thierry Mercier, de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
Pour EOS, la différence est pourtant de taille. « Sous les anciennes règles, il est probable que le glyphosate obtiendra une nouvelle autorisation, dit Mme Robinson. Il faudra alors vraisemblablement attendre jusqu'en 2030 pour que ce produit subisse une réévaluation sérieuse, conforme au nouveau règlement. Alors que nous savons dès aujourd'hui qu'il pose problème. »
Les études commanditées par les industriels doivent répondre à certains critères concernant les espèces animales enrôlées dans les tests, la nature et la durée de l'exposition aux produits testés, etc. Les laboratoires universitaires - comme celui de M. Carrasco - disposent d'une plus grande latitude. Et les différences de conclusions sont parfois considérables.
Un exemple cité par EOS est celui du bisphénol A (BPA). Dans une revue de la littérature scientifique publiée en 2005 dans Environmental Health Perspectives, Frederick vom Saal (université du Missouri) estimait que 94 des 115 études académiques publiées sur le sujet concluaient à un effet significatif du BPA sur les organismes, même à très faible dose. Dans le même temps, aucune des dix-neuf études sur le même thème commanditées par les industriels ne mettait en lumière de tels effets. En France, le BPA a été interdit en 2010 dans les biberons.
Dans le cas du glyphosate et de son principal produit de dégradation, l'acide aminométhylphosphonique (AMPA), plusieurs études publiées ces dernières années mettent en lumière leur toxicité pour certains organismes aquatiques. « Le glyphosate ou l'AMPA ne sont pas des molécules très problématiques en elles-mêmes, en tout cas moins que d'autres, explique Laure Mamy, chercheuse à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et spécialiste du devenir de ces composés dans l'environnement. Le problème, c'est la quantité. C'est la dose qui fait le poison. »
Or, si le glyphosate se dégrade relativement rapidement, « l'AMPA peut persister plusieurs mois dans les sols ». En France, selon l'Institut français de l'environnement (IFEN), cette molécule est désormais le contaminant le plus fréquemment retrouvé dans les eaux de surface.
Son succès est donc le principal problème du Roundup. D'autant que des résistances sont apparues ces dernières années. Sur le continent américain en particulier, où les cultures génétiquement modifiées associées ont permis un usage massif du Roundup, des mauvaises herbes commencent à être de moins en moins sensibles - voire complètement résistantes - à l'herbicide phare de Monsanto. « Or, lorsque ces résistances commencent à survenir, on est parfois tenté d'augmenter les quantités épandues », dit Laure Mamy.