URBANISME

CONTEMPORAIN

URBANISME À VERNEUIL

 

Un développement pas durable
L'urbanisme raconte ce que nous sommes. Le Moyen Age a eu ses villes fortifiées et ses cathédrales, le XIXe siècle ses boulevards et ses lycées. Nous avons nos hangars commerciaux et nos lotissements. Les pare-brise de nos voitures sont des écrans de télévision, et nos villes ressemblent à une soirée sur TF1 : un long tunnel de publicité (la zone commerciale et ses pancartes) suivi d'une émission guimauve (le centre muséifié). Cette périurbanisation vorace s'opère en silence – les revues d'architecture l'ignorent. Elle a été peu visitée par le roman, le documentaire ou la fiction. Aux Etats-Unis, des films comme American Beauty, la série Desperate Housewives ont raconté l'ennui qui suinte des quartiers pavillonnaires. En France, il manque un Balzac contemporain pour décrire la comédie urbaine. « La ville n'est pas objet de débat, analyse Annie Fourcaut, historienne de la vie citadine. On débat de l'école, pas de la ville, sans voir que la seconde conditionne la première. Peut-être parce que les Français ne sont pas un peuple urbain. Il a fallu attendre 1931 pour que la population des villes égale celle des campagnes, des décennies après les Anglais et les Allemands. » Alors, il n'y aurait pas d'autre modèle de vie que celui qui consiste à prendre sa voiture tous les matins pour faire des kilomètres jusqu'à son travail, par des routes saturées et des ronds-points engorgés, pour revenir le soir dans sa maison après être allé faire le plein chez Carrefour ? « L'inflexion, sur le plan des idées, a commencé, se réjouit Bruno Fortier. Depuis trois ou quatre ans, tout le monde dit : on arrête les conneries, on se calme, on redensi­fie, on réurbanise intelligemment, on cesse de dévorer les terrains agricoles... Mais fabriquer un urbanisme plus évolué, avec un rapport à la nature plus riche, comme ce que l'on voit aux Pays-Bas, au Danemark ou en Allemagne, ça va coûter un peu plus cher ! »


 

Le rêve pavillonnaire

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Xavier de Jarcy et Vincent Remy
Photos Patrick Messina

Télérama n° 3135


Tandis que nos compatriotes s'accoutumaient à naviguer le week-end d'un parking à l'autre, les quartiers pavillonnaires ont fleuri. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment eu d'autre choix, les Français, face à une crise du logement qui sévit depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que la population du pays était stable depuis le milieu du XIXe siècle – 40 millions d'habitants –, le baby-boom, l'accélération de l'exode rural, le recours à l'immigration puis l'arrivée des rapatriés d'Algérie changent la donne : il faut construire, vite, pour éradiquer les taudis urbains. Ce sera, pendant vingt ans, la politique des grands ensembles, à laquelle la circulaire Guichard de 1973 met brutalement fin. Place au rêve pavillonnaire ! Certes, dans les années 20, les débuts de l'exode rural avaient donné naissance aux premiers lotissements – les fameux pavillons Loucheur des faubourgs parisiens. Mais cette fois, on change d'échelle. Rêve de tous les Français, le pavillon ? C'est ce que serinent, depuis Valéry Giscard d'Estaing, tous les gouvernements, qui appuient leur politique sur le rejet des grands ensembles et sur « notre mémoire rurale » – souvenons-nous de l'affiche bucolique de François Mitterrand en 1981, la force tranquille du clocher.

« Pourtant, le pavillon, c'est avant tout un choix contraint », constate David Mangin. Les centres-villes étant devenus inabordables, les familles pas très riches – elles sont la grande majorité – sont condamnées à l'exil périurbain. Et elles le resteront tant que manquera une bonne offre résidentielle collective. Alors, comme l'a observé l'urbaniste Bruno Fortier, « on tartine du lotissement au kilomètre », c'est facile et pas cher. Conçue par un promoteur-constructeur, la maison est un « produit », à commander sur catalogue. Où que l'on aille, le marché ne sait fournir que des lotissements avec des rues « en raquette », des parcelles de même taille, des maisons posées sur leur sous-sol de béton ; tant pis pour le raccord visuel avec la ville ancienne. Les plantes des jardins sont achetées en promotion à la jardinerie du coin ; tant pis pour la flore locale et le paysage. La puissance publique y met du sien : incapable d'assurer la continuité urbaine, elle croit compenser en imposant les règles draconiennes des Plans locaux d'urbanisme (PLU). Les Directions départementales de l'Equipement (DDE) imposent leurs normes, et les architectes des Bâtiments de France (ABF) homogénéisent à coups de pastiches régionalistes. Allez essayer de construire une maison en bois ou un peu personnalisée dans un lotissement ! « Les gens qui essaient se font flinguer, dit David Mangin. Ils doivent s'expliquer avec le maire, déposer trois permis, il y a des recours... Ils sont découragés. »


Les dégâts de la décentralisation
« Pendant très longtemps l'urbanisme a été une affaire d'Etat en France », rappelle Thierry Paquot, philosophe de l'urbain et éditeur de la revue Urbanisme. Mais, à partir des années 80, les gouvernements, de droite ou de gauche, ont délégué à d'autres la fabrication de la ville. L'Etat s'est mis au service du privé : « Le meilleur exemple, c'est Laurent Fabius, qui "offre" à Eurodisney une ligne de RER que les habitants de Marne-la-Vallée réclamaient sans succès depuis des années ! » En 1983, les lois de décentralisation donnent tout pouvoir aux maires en matière de permis de construire « et la catastrophe commence, estime Thierry Paquot. La plupart des élus sont totalement incompétents en matière d'urbanisme, et de plus ont un goût exécrable ». Ils se reposent sur les promoteurs pour produire du clés en main. « L'habitat se banalise et conduit à cette France moche qui nie totalement l'esprit des lieux. » Frédéric Bonnet, architecte-conseil de l'Etat en Haute-Vienne, confirme : « Dans un rayon de 40 kilomètres autour de Limoges, tous les villages ont construit dix, quinze, vingt maisons pour des habitants qui ne se rendent jamais dans le centre-bourg, puisqu'ils travaillent tous... à Limoges. » Le mécanisme est simple : pour lutter contre l'exode rural, pour éviter la fermeture de l'école, la commune fait construire un lotissement, qui amène de nouveaux arrivants. Mais les enfants scolarisés grandissent et s'en vont. Il faut créer un second lotissement pour attirer de nouvelles familles. C'est la fuite en avant. Le mitage du paysage est renforcé par la spéculation foncière. Difficile pour le maire d'une petite commune de refuser à des voisins agriculteurs la constructibilité sachant que le prix du terrain à lotir est alors multiplié par dix ou vingt. Et voilà comment la France consomme pour son « urbanisation » deux fois plus de terres agricoles que l'Allemagne : « Il faut en finir avec la politique urbaine coordonnée au niveau de la commune, ce n'est pas la bonne échelle », conclut Frédéric Bonnet.






L'impératif écologique supplantera-t-il l'impéritie politique ? Durant l'été 2008, quand le prix de l'essence s'est envolé, le chiffre d'affaires de certaines zones commerciales s'est effondré. Affolés, les habitants des lotissements ont réclamé des lignes de bus à leur maire. « Depuis la fin des grands ensembles, la France n'avait plus de projet urbain collectif, rappelle Annie Fourcaut. Le développement durable pourrait en cons­tituer un. » Alors rêvons un instant à ce que pourrait être une « ville passante », comme l'appelle David Mangin, une ville désintoxiquée de la voiture, désenclavée, oublieuse des artères qui segmentent et des zones privatisées et sécurisées, une ville de faubourgs dont les fonctions – habitat, travail, commerce, loisirs – seraient à nouveau mélangées, une ville hybride, métissée, où chacun mettrait un peu du sien... Trop tard ?
 

Le pavillon, un choix ?
Sur la carte du Comité du tourisme de la Haute-Vienne, les villages dessinés ressemblent tous à celui de l'affiche du candidat Mitterrand en 1981. Et en vrai ? Au sud-ouest de Limoges, au-delà de la zone commerciale, Boisseuil s'est couvert de lotissements. L'un d'eux se termine. Des dizaines de pavillons bas, parfois pas loin du cabanon amélioré. Il est loin « l'éco-quartier », dernière marotte de nos élus. C'est la France qui se lève tôt, qui fait des heures sup, mais n'a pas de quoi s'offrir plus. A 5 kilomètres de là, à Pierre-Buffière, vieux bourg de 1 200 habitants, on tombe sur 21 parcelles, au bord des champs. Anne, « nounou », et son mari, fonctionnaire, sont venus « pour la qualité de vie ». De toute façon, « Limoges, c'était bien trop cher ». Bien sûr, « 80 % des gens qui habitent ici travaillent à Limoges. Il faut tout faire en voiture ». Même son de cloche à Eybouleuf, 400 habitants à peine, à 16 kilomètres au nord. Le manque d'argent, toujours... « Avec la crise, les gens sont mutés et obligés de revendre », dit Louis, ancien routier. « Construire, c'est meilleur marché que de louer », explique quand même Fernand, retraité des abattoirs, qui a eu sa maison dès 1982. Depuis, combien ont poussé autour ? « Une, deux... neuf ! » Et d'autres plus loin. Tous les commerces ont coulé. « Les campagnes, maintenant, c'est des dortoirs. Mais les gens y sont plus heureux qu'en ville. » X.J.

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Xavier de Jarcy et Vincent Remy
Photos Patrick Messina

Télérama n° 3135

(1) La ZUP (zone à urbaniser en priorité), procédure d'urbanisme créée en 1959 , a permis la construction des grands ensembles. La ZAC (zone d'aménagement concerté) s'est substituée à la ZUP en 1967, pour faciliter la concertation entre collectivités publiques et promoteurs privés.

(2) Reprenant les attributions des Ponts et Chaussées (réseaux routiers, règlements d'urbanisme, etc.), les Directions départementales de l'Equipement (DDE) ont été créées en 1967. Depuis les lois de décentralisation, elles relèvent des conseils généraux. Le 1er janvier, elles ont fusionné avec les Directions départementales de l'Agriculture et de la Forêt, devenant DDT (Directions départementale des territoires). Elles sont donc désormais censées se préoccuper de développement durable...

A lire
La Ville franchisée, Formes et structures de la ville contemporaine, de David Mangin, 2004, éd. de la Villette, 480 p., 35 €.

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Faut-il retirer le permis de construire au maire?


Depuis 1982, le maire a tout pouvoir en matière d'urbanisme.

Mais il est souvent mal conseillé et soumis à la pression de ses administrés. Une réforme est sans doute nécessaire.


D'un côté, il y a l'image d'Epinal, presque intacte, du village adossé à son clocher, du bourg avec ses maisons serrées le long de rues étroites, ou encore du centre-ville dense,

vivant, chaleureux, fait d'accumulations dictées par l'histoire. Et de l'autre, souvent à un jet de pierre, c'est très vite la laideur de l'éparpillement pavillonnaire et des « zones d'activités » ponctuées d'inutiles ronds-points... Pourquoi ce contraste si violent? Comment expliquer qu'en France une certaine forme de perfection urbaine voisine avec ces lotissements au kilomètre, ces hangars commerciaux et ces nappes de bitume qui gangrènent le paysage ? Qu'est-ce qui peut justifier enfin que la plupart de ces objets relèvent d'une si piètre qualité architecturale et urbaine Une première explication tient peut-être en trois lettres ABF, comme architecte des bâtiments de France. Ces fonctionnaires rattachés au ministère de la Culture (deux cent cinquante sur tout le territoire) ont pour mission de sur-

veiller, superviser - empêcher le cas échéant -tout ce qui se construit à proximité de monuments historiques, de sites classés ou dans les zones de protection du patrimoine

architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). C'est-à-dire dans la plupart de nos centres-villes mais aussi de nos villages, où il n'est pas rare que l'église soit classée, ce qui met

de fait son périmètre sous leur responsabilité. Certes, le modèle n'est pas sans défaut, ni l'ABF à l'abri de l'arbitraire quand il empêche, ici, une installation de panneaux solaires, là, une intervention contemporaine, alors qu'il laisse passer, voire encourage, quelque mauvais pastiche supposé « dans le style ». Pourtant, on ne peut qu'être en accord

avec Frédéric Auclair, président de l'Association nationale des architectes des bâtiments de France : «Avec ses compétences professionnelles (cinq ans d'études d'architecture, deux ans à l'école du patrimoine de Chaillot, un an à l'école des Ponts-et-Chaussées), 1'ABF constitue le dernier rempart face au népotisme - ou à l'ignorance - du maire. »

Seul problème le pouvoir des ABF ne concerne qu'à peine 6 % du bâti.


Partout ailleurs, le maire est seul juge. Ou presque. Depuis les lois de décentralisation de 1982, c'est lui qui signe les permis de construire. Lui aussi qui impulse les documents

d'urbanisme (carte communale ou plan local d'urbanisme [PLU]), libère les terrains à construire, imagine le développement de son territoire... et déroge volontiers à ses

propres règles. «Dans les villes de plus de 10 000 habitants, les choses ne se passent pas trop mal, constate Lionel Dunet, président du Conseil national de l'ordre des architectes.

La commune dispose de services techniques compétents avec lesquels les maires peuvent construire une véritable politique urbaine sur quinze ou vingt ans.»

Certains vont plus loin, comme Joel Batteux, maire de Saint-Nazaire, qui délègue ces responsabilités à une commission indépendante, constituée d'experts, d'élus et de représentants de la société civile, dont il suit les avis. D'autres, enfin, se regroupent pour élaborer un PLU intercommunal, comme à Cherbourg, pionnière en la matière. «Ici, la communauté urbaine, qui regroupe cinq communes, s'est constituée dès 1970, et, depuis 1983, l'instruction des permis de construire relève aussi de cette instance, raconte Geneviève Gosselin, adjointe au maire socialiste. En 2000, quand le PLU a remplacé l'ancien POS (plan d'occupation des sols), nous avons décidé d'établir ensemble ce document, à l'échelon des cinq communes. L'idée était qu'il permette une bonne dynamique de développement global de l'habitat et de l'activité en préservant les espaces naturels et la place de l'agriculture. » « L'exercice n'est évidemment pas facile, renchérit Gérard Vabre, urbaniste aux services techniques, en montrant sur un mur la vaste carte du PLU avec ses zones de différentes couleurs (i). Ce travail minutieux, parcelle par parcelle, nous a demandé plusieurs années de concertation avec les élus, les entreprises, les habitants, mats aussi le préfet, responsable de l'application de la loi littoral ou des plans de prévention des risques. » On imagine d'âpres discussions comment faire la péréquation entre la commune à qui l'on demande de préserver ses landes - qui ne rapportent pas un sou - et sa voisine qui empoche la taxe d'habitation du nouveau lotissement? C'est difficile, mais c'est démocratique... et écologiquement responsable.


Il en va tout autrement dans les petites communes Spécificité unique en Europe; sur 36 571 communes françaises, 35 691 n'atteignent pas le seuil raisonnable de 10 000 habitants. Et plus de 10 000 d'entre elles ont même moins de 200 habitants! Comment, dans ces conditions, alors qu'il connaît tout le monde et qu'il a le pouvoir de contenter chacun, un maire peut-il résister aux amicales pressions de ses administrés? La catastrophe des 27 et 28 février dernier sur le littoral de Vendée et des Charentes (soixante-cinq morts pour cause de maisons mal construites en zone inondable) a bien montré les aberrations de cette organisation territoriale. Et dans toute la France, même s'il n'y a que rarement mise en danger de la vie des habitants, la situation n'en est pas moins désespérante ; le saccage irrémédiable du paysage est en marche.


« Il faut savoir que l'étalement urbain est essentiellement le fait des petites communes », insiste Cristina Conrad, architecte indépendante qui, deux jours par mois, assure la

mission d'architecte-conseil dans le département des Bouches-du-Rhône. Ils sont cent vingt comme elle en France qui tentent, en deux journées mensuelles bien remplies, d'éviter aux collectivités les erreurs trop flagrantes. C'est souvent mission impossible. « Isolés, mal conseillés, les "petits" maires pensent n'avoir que le levier du lotissement pour garder l'école, le bureau de poste, la supérette. Ils ne réussissent souvent qu'à créer des villages-dortoirs.

[Cristina Conrad marque un temps d'arrêt.] Je pense vraiment que la signature du permis de construire a trop de conséquences pour être laissée à un seul homme.» Qui pourrait aider le maire à prendre une sage décision ? Une réflexion collective avec ses collègues des communes voisines, au sein d'une communauté de communes? C'est l'un des chevaux de bataille de Michel Piron, député UMP du Maine-et-Loire, qui plaide pour « la cohérence territoriale plutôt que la concurrence des territoires». Corap- porteur du projet de loi Grenelle 2 de l'environnement, en discussion

au Parlement depuis le 4 mai, ii défend mordicus le fait que le PLU soit obligatoirement établi au niveau intercommunal. « Mais cette bataille n'est pas gagnée, reconnaît-il, lucide.

Beaucoup de mes collègues législateurs, de droite comme de gauche, qui devraient n'être portés que par la défense de l'intérêt général, sont aussi maires, et donc jaloux de leurs prérogatives en matière de droit des sols. Ce sera donc très difficile. »

En attendant une vraie réforme territoriale qui imposerait enfin les regroupements de communes pour une égalité en termes de taille et de moyens, l'instauration de ce «PLU

intercommunal» est la mesure minimale pour enrayer l'étalement urbain. Mais ne faudrait-il pas aller plus loin, imposer l'avis éclairé d'un expert? Frédéric Auclair, président de l'association des ABF, n'est pas loin de le suggérer quand il évoque « des "architectes de campagne", comme on parle de médecins de campagne, les pieds sur terre, aptes à tirer dans la plupart des cas un diagnostic raisonnable pour prévenir les catastrophes ». Une sorte d'ABF, en somme, mais compétent à l'échelon des petites et moyennes communes.

Plus exactement, un architecte-urbaniste qui étudierait et cosignerait, avec les élus et sous le contrôle de l'Etat, les documents d'urbanisme et les permis de construire. À plusieurs, on est plus intelligents, rappelle Lionel Dunet, président du Conseil de l'ordre des architectes, qui cite volontiers le proverbe africain: « Si tu veux aller vite, marche seul; si tu veux aller loin, marche en groupe. »


LUC LE CHATELIER

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