ÇA S'EST PASSÉ
PRÈS DE CHEZ VOUS 1
ÇA S'EST PASSÉ
PRÈS DE CHEZ VOUS 1
2010- 2012
QUESTIONS D’ACTUALITÉ ET ENJEUX
en construction
Clos Fasquelle : 52 logements en construction
- nombre ( mal ) visible sur le permis de construire tronqué...
« Il y eut sans doute de tout temps un « château » aux abords du frais vallon qui débouchant de la forêt d’Halatte à l’ouest de Fleurines, descend au long du rû Macquart par les étangs et les anciens moulins vers l’Oise, la « vallée dorée », non loin du massif de la Brêche qui a marqué les origines lointaines de Verneuil» … cf Verneuil jadis p35 André Ploix
LUXE, GLOIRE ET BEAUTÉ ???
la ferme Delabre détruite sans permis de détruire, avec régularisation a posteriori.
À Fleurines, l’Association Le Hérisson d'Halatte a su écarter un projet considéré comme nuisance par les riverains. http://www.herissondhalatte.org
Nous n’avons pas vu la pierre citée dans l’article ci-dessus, mais que du parpaing en béton. Y aurait-il un fossé entre les effets d’annonce et la réalisation.
Nous n’avons pas vu non plus le porche du début du siécle.
On pleure toujours la ferme Delabre.
Le mur d’enceinte de la propriété du chateau, en pierres sèches, nécessite d’être valorisé et entretenu.
Certes ce n’est pas un noble matériau moderne aux yeux des partisans du tout béton.
L'invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
LES MAUVAISES NOUVELLES DE MAI 2010 : Stoppons l’irrémédiable -
Ce qui se passe en ce moment à Verneuil est édifiant. De nombreuses zones naturelles sont détruites, en catimini, certains Vernoliens sont effarés et ne savent comment réagir.
( voir page LES VERNOLIENS PARLENT AUX VERNOLIENS)
Les zones humides, qui sont gage de biodiversité et de régulation hydrologique, sont nombreuses à être abimées, rognées, réduites, encerclées, éradiquées. Ceci se passe à Mont la Ville, mais aussi en amont de l’Étang racheté par la Mairie, et risque de se propager aux zones constructibles nombreuses derrière la rue Calmette, dans la Peupleraie, etc...
Les écosystèmes du village en pâtissent.
L’association propose la mise en œuvre d’un schéma local de protection des zones humides et des cours d’eau de Verneuil, en y impliquant les propriétaires publics et privés, les experts en la matière et en y associant les associations de protection de l’environnement.
Rû Macquart :
À Montlaville, au Clos Fasquelle, le traitement du Rû Macquart est irrespectueux.
Nous assistons, impuissants à la construction de murs à ras des rives, sans compter les rejets d’effluents comme le rinçage des toupies à béton directement dans le rû .
Les berges du Rû sont réduites à une marge de 10 cm à certains endroits.
Les rives s’effondrent, et vu l’espace qui leur est laissé, elles ne pourront plus être considérées comme les berge d’un Rû, mais comme parois de chenal d’écoulement.
C’’en est fini de l’espoir de voir un jour le Rû Macquart valorisé à sa juste mesure, comme tout cours d’eau digne de ce nom.
Un aménagement des berges respectueux aurait eu 2 conséquences :
-préserver une bande de zones naturelles, permettant les déplacements et les promenades à travers tout Verneuil.
-arriver grâce à des plantations et un aménagement adapté, à avoir un espace de nature, qui soit régulé et régulateur, habité de faune et de flore, en un mot, vivant.
-Malheureusement, on le dénature sous nos yeux.
Un exemple de traitement réussi des zones humides :
Étang de Montlaville :
L' "aménagement" municipal de l'étang est en cours.
En amont, le sol a été nivelé,
des tonnes d'agrégats apportés,
la zone humide marécageuse réduite,
des chênes anciens coupés en particulier sur l’île, au mois d’avril, en période de couvaison.
Il n’y a plus une poule d’eau, les hérons cendrés ont déserté l’endroit puis reviennent partiellement, l’oie qui couvait dans l’île a été dérangée et chassée malgré les foudres des jars, elle a déménagé et a réussi cependant à avoir trois magnifiques oisons..
Comment les oiseaux peuvent-ils couver avec un dérangement quasi constant à la période de reproduction qui va d'avril à fin juin? Certains passereaux avaient construit leur nid dans les arbres qui ont été abattus.
L'île était un refuge inexpugnable , garanti sans renard ou belette, où les poules d'eau, les colverts et les oies couvaient tranquillement.
Que sont devenus les nids de poules d’eau, d’oies et la héronnière ? Les hérons passent encore, de temps en temps, ils viennent eux aussi pécher dans l’étang, tout comme à la mare aux daims et à l’étang Salomon de Brosse, mais eux ils sont chez eux.
AVANT
APRÈS
NIVELLEMENT DES ZONES HUMIDES AVEC DES TONNES DE CONGLOMÉRAT
Maison de Maxime, la maison assassinée
http://www.krinein.com/livres/maison-assassinee-2919.html
La maison de Maxime place Sarrail, maison paysanne, au toit de tuiles plates anciennes, avec une lucarne pleine de charme, a été détruite pour faire deux petites habitations !
14 avril : c'était la saint Maxime : Sa petite maison modeste et charmante est passée de vie à trépas!
« De quoi y s'plaint, y va n'avoir deux pour le prix d'une! »
Deux minuscules maisons certes, sans charme authentique certes, mais quand même, avec tout le confort moderne!!! Comment? on aurait pu rénover et garder cette maison ?
Ah bon ? Un couple voulant la réhabiliter, avait commencé d’acheter, et la Mairie a fait casser la vente et préempté ? Mais pourquoi donc ?
Une maison ancienne rasée, deux petits logements sociaux à construire pour la Société d’HLM de l’Oise .
Encore un peu du Verneuil d’antan supprimé.
Quel est le bilan de cette opération ?
Destruction du Patrimoine architectural ancien...
Ailleurs, des élus, soucieux de préserver le patrimoine local, font le pari de concilier une offre de logement de qualité, à la protection de l'environnement paysager et culturel.
Pourquoi n’arrivons nous pas, à Verneuil en Halatte, à restaurer notre patrimoine (qui est notre bien commun et celui de nos enfants) et à l’adapter au confort moderne ?
Restaurer et garder cette maison pour en proposer deux logements de qualité était-il insurmontable ?
AVANT :10 Mai 2010 : Adieu Maison de Maxime, on t'aimait bien
APRÈS
Printemps 2010, à Verneuil ...
ET TOUJOURS EN COURS :
Printemps 2011, à Verneuil ...
Ferme du centre bourg : encore un hiver sans toiture. Les lotisseurs ont un meilleur traitement que le patrimoine historique du centre bourg...
Grues et chantiers : Le béton coule à flot.
Printemps 2012, à Verneuil ...
Maison ancienne du 18 rue Jean Jaurès
détruite sciemment sans permis de démolir !!!
MIAISON du 18 rue Jean Jaurès, en plein centre ville : AVANT et APRÈS PASSAGE DU BULLDOZER, COMME HABITUELLEMENT À VERNEUIL
Malgré les destructions choquantes citées ci-dessus, heureusement qu’il y a encore des gens passionnés et passionnants qui s'intéressent au Patrimoine et l’apprécient.
C’est avec l'association Maisons Paysannes de l'Oise, association de qualité, que nous avons pu effectuer ensemble une visite extraordinairement enrichie par le savoir de son président, Gilles Alglave.
Le contraste est saisissant entre : des actions de destructions inqualifiables, et, des actions de sauvegarde et de découvertes de notre culture et de notre bien commun.
Ceci a inspiré un de nos adhérents.
Voici ce que nous relate un membre de l’Association Vern’œil :
Les Vernoliens sont inquiets et révoltés !
L’inquiétude grandit chez bon nombre d’habitants de cette petite commune du Sud de l’Oise. Riche d’un passé historique et architecturale Verneuil voit disparaitre d’année en année, voire de mois en mois, des bâtisses vieilles de plus d’un siècle et parfois plus âgées encore.
Il y a trois ans la ferme « Delabre » superbe demeure de pierres, un des derniers témoins d’un passé agricole, a vu ses murs trembler sous les coups d’une pelleteuse. Pourtant les Vernoliens curieux qui firent la démarche d’aller en mairie regarder le permis de construire d’un nouveau lotissement étaient ressortis rassurés. Le plan spécifiait bien « A conserver – à usage d’habitation ». Aujourd’hui l’avenir de la ferme-prieuré, est lui aussi incertain, bien que soutenu à l’unanimité par les architectes participant au comité de pilotage du projet communal. Malgré les demandes répétées au maire par l’Association de sauvegarde VERN’ŒIL, la toiture endommagée d’un des bâtiments nécessite en urgence des travaux d’entretien.
Au 18 rue Jean Jaurès, la maison d’habitation de cette ancienne fermette a été démolie en mars 2012, sans permis de démolir !!!!
La question se pose : que sera Verneuil dans les années à venir si le bétonnage à tout va persiste au détriment du passé ? La commune va-t-elle continuer à perdre son caractère, son cachet ? Déjà les nouveaux habitants s’étonnent lorsqu’ils apprennent ce qu’était la ville hier et ce qu’on leur propose aujourd’hui. L’évolution démographique doit-elle se faire au détriment de notre patrimoine culturel et Historique ? Pour certains il semblerait que oui !
Depuis la découverte de la destruction discrète et lâche d'un corps de ferme dans la rue principale de notre village, je sentais venir un événement inhabituel. Comme un appel ou un écho qui vous laisse pensif, et dont la source est bien plus profonde que d'habitude.
Des murs sont tombés récemment mais pas n'importe quels murs!
C'était des murs que nous connaissions bien pour certains d'entre nous qui avions eu la chance de visiter ou de vivre dans cette maison. C'était aussi des murs formés de pierres qui soutenaient parfaitement bien une toiture et un plancher depuis plusieurs siècles. La vie réelle s'était momentanément arrêtée au décès d'une vieille dame, mais quelque chose est resté, une étincelle, une âme peut-être qui attendait là, gardienne et doyenne d'un moment. Heureusement, sa descendance n'est pas loin pour attester de ce que fut ce lieu et la ferme du centre bourg.
Quand j'ai visité cette maison, j'ai ressenti tout de suite un potentiel fait de volumes clairs et spacieux sollicitant mes curiosités architecturales. Il y avait un grand salon avec une belle poutre principale, une cheminée remaniée dans les années 70 sous un escalier 2/4 tournant, beaucoup de fenêtres de chaque coté et de la place, beaucoup de place pour une famille, voire même plusieurs.
Au premier étage, deux chambres un peu mansardées mais correctes et habitables, de l'autre côté du palier une vaste pièce nue avec poutres et plancher en chêne. Ce niveau un peu brut aurait pu facilement accommoder plusieurs chambres d'enfants ou même une salle de jeux éclairée par des fenêtres et des vélux.
Hélas, quel regret d'avoir découvert que ce projet potentiel ne verra maintenant plus jamais le jour, qu'il n'y aura plus jamais de vie protégée par ces murs et cette toiture. Qu'une famille ne pourra pas investir cette bâtisse pour la faire revivre, et que des enfants ne joueront probablement jamais dans de l'herbe haute. Que va devenir le grand et vieux noyer ? faudra-t-il lui aussi le déraciner ? l'exécuter sommairement ? Faut-il plutôt détruire que transmettre un passé? ou se trouve notre identité commune dans un ensemble fait de parpaings, de béton et d'enduit projeté mécaniquement ? que de questions laissées en suspens dans nos vies bien trop actives où le temps nous manque pour apprécier. Hé oui, ce temps qui file! Car inlassablement le temps nous échappe mais il reste le passé et comme témoins nos maisons et bâtiments.
Cette destruction, ce labourage vertical, ce viol architectural ne peut pas être laissé inconnu ni impuni.
Des procédures existent pour informer les riverains et habitants d'une agglomération d'un projet. Des lois sont faites demandant dissertation, discussion voire propositions au public afin que chacun puisse contribuer à l'embellissement de notre espace de vie.
Heureusement qu'il y a des initiateurs , des révélateurs qui réveillent en nous ce besoin d'appartenance. La présence des associations Maisons Paysannes de l’Oise et de Vern'Œil de dimanche dernier nous ont davantage éclairés sur plusieurs bâtiments à caractère rural heureusement encore laissés intacts dans le centre de Verneuil.
Ce fut une des premières belles journées de printemps où les gens sont sortis en vélo, se sont promenés, et les voitures laissées dans leurs garages.Tous ont partagé un moment ensemble avec convivialité. Le coeur vert de Verneuil, cet ilôt central de nature protégé tout autour par nos maisons a pu être découvert de plus près grâce aux passages encore praticables, les venelles, pour accéder aux nombreux potagers. Verneuil est-il encore un lieu de culture maraîchère? Un lieu où chacun peut trouver un petit coin de paradis, et où les plantes peuvent facilement s’enraciner dans une terre fertile et riche, et où l’on vit en harmonie avec le passé, dans un présent créatif et aimant.
POURQUOI L’ASSOCIATION VERN’ŒIL SE PRÉOCCUPE-T-ELLE DES FAITS ET GESTES DISCUTABLES D’UN PROMOTEUR QUI DÉTRUIT UNE MAISON D’UN CORPS DE FERME ANCIEN SANS PERMIS?
Eh bien tout simplement, parce que notre patrimoine commun est constitué de la juxtaposition des patrimoines privés du village ; et si on laisse faire des choses illégales qui contribuent à dégrader le patrimoine commun de notre village, il va continuer à perdre son caractère architectural et patrimonial particulier.
Le corps d’habitation de la ferme du 18 rue Jean Jaurès se situe en périmètre protégé à moins de 100m de l’église classée. Sa démolition a été effectuée sans permis de démolir, c’est pourquoi nous l’avons signalé à M le Maire de Verneuil, afin de lui demander d’assurer son rôle de garant de la loi, et de la préservation du patrimoine de notre village.
M le Maire nous a alors invité à le rencontrer pour évoquer ce problème, le 13 avril 2012 (soit 5 semaines après notre signalement). Après nous avoir incité fortement à ne pas nous occuper des affaires privées qui se passent derrière les hauts murs de pierre, même si elles sont illégales, il nous a demandé de lui faire un rapport écrit circonstancié pour l’informer officiellement de nos constatations (pourtant déjà formulées oralement auprès des services de l’urbanisme de la mairie et auprès du Dir. des services généraux). Il nous a été confirmé qu’entretemps le promoteur avait reçu recommandation d’au moins afficher le permis de construire, absent pendant la destruction. (même s’il n’était pas conforme aux travaux réalisés)
M le maire nous a précisé de surcroit qu’il n’entendait en aucune façon dresser PV pour les contraventions aux règlements d’urbanisme que nous lui signalions et qu’il n’a pu que constater. Nous précisons enfin que l’intervention de notre Association a été bien pesée par son conseil d’administration du 06 avril 2012. Ce type d’irrégularité n’étant pas une première à Verneuil, nous avons décidé de la faire acter.
La conclusion implicite que l’on aura voulu nous faire comprendre est donc la suivante :
Après une première autorisation de permis de construire, on peut, à Verneuil, totalement modifier les projets et les régulariser A POSTERIORI !!! (exemple : détruire un corps de ferme pour lequel l’Architecte des Bâtiments de France ou l’administration n’ont pas donné leur accord). De telles actions, aucunement justifiables a priori, sont courantes et totalement acceptées à Verneuil. cf ferme Delabre à Mont la Ville, et aujourd’hui 18 rue Jean Jaurès.
La régularisation qui dans l’esprit des textes devrait être une exception, devient ici à Verneuil pratique courante et systématique.
Le centre bourg ainsi que le 18 rue Jean Jaurès sont actuellement extrêmement convoités par des promoteurs qui envisagent d'urbaniser à outrance le coeur vert et historique de Verneuil en détruisant potagers, faune et flore naturelle, un réseau hydraulique trés ancien, des bâtiment de pierre anciens, etc.... Il y a un manque total de visibilité, de protection et de concertation avec les Vernoliens donc le pire est à redouter alors qu’on pourrait imaginer le meilleur !