COMITÉ DE PILOTAGE

PATRIMOINE ARCHITECTURAL

 
 
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LE CACHET DE VERNEUIL REPOSE SUR SES CONSTRUCTIONS ANCIENNES ET SUR SON HISTOIRE.


Verneuil en Halatte est doté d’un élément historique remarquable au cœur de son territoire :

LE PRIEURÉ, LA FERME DU CENTRE ET SES BÂTIMENTS représentent un atout exceptionnel pour notre village.

Les communes privilégiées qui disposent encore d’éléments riches du passé, ont bien compris la valeur inestimable que représente un ensemble architectural cohérent.

Comment ne pas être sensible à cet élément chargé d’histoire, qui témoigne aussi de la vie paysanne ?

Verneuil a besoin de conserver les traces de son passé et de les réhabiliter avec respect. 

C’est le message fort que recueille notre Association auprès des habitants de Verneuil : les Vernoliens sont attachés à leur patrimoine ancien, particulièrement celui du centre bourg !

Qui pourrait être gêné par une telle démarche de valorisation de notre patrimoine et de notre environnement ?

La commune, propriétaire des lieux est-elle prête à relever ce défi ?

Nos élus prendront prochainement une  décision qui marquera  l’histoire de Verneuil :

démolir irrémédiablement ou bien amener vers la voie de la  réhabilitation.

UN COMITÉ DE PILOTAGE ( COPIL ) de «requalification du centre bourg» a été constitué, formé de conseillers municipaux*, des Architectes des Bâtiments de France ( ABF), du Comité Architecture Urbanisme Environnement (CAUE) et d’un représentant de l’Association  Amis du Vieux Verneuil ( AVV).

Notre Association y a postulé. Le maire n‘a pas répondu à notre candidature.

L’Association VERN’ŒIL a pourtant été la première à attirer l’attention sur les menaces portant sur ces bâtiments anciens,  uniques dans l’histoire et le patrimoine du village.

L’objectif de notre association entre tout à fait dans le cadre du projet : Le devenir de notre patrimoine dans la requalification du centre bourg  est au cœur de nos préoccupations !

Malgré notre exclusion du COPIL, nous tenons à participer et apporter les éléments de réflexion dont nous disposons.

RAPPEL DU CONTEXTE : HISTOIRE D’UNE ACQUISITION


2009 : La commune achète l’ensemble derrière l’église qu’elle considère comme un réservoir foncier constructible devant permettre d’aménager le centre bourg, en «aérant les abords de l’église» Cf PLU ER10.

Malheureusement, une composante de l’acquisition n’a pas été prise en compte : la valeur patrimoniale et historique de ces bâtiments vieux de 900 ans, collés à l’église classée. Notre Association attire l’attention collective sur ce point depuis un an et demi. On n’abat pas ainsi le patrimoine.

Qu’à cela ne tienne, un cabinet d’urbanisme va diriger le projet, et un comité de pilotage est créé pour contribuer aux décisions.

Quelle mission doit remplir ce cabinet d’urbanisme ? Entre autres :

  1. -1 Imaginer la création d’un axe communicant entre la place de l’église/ rue Pasteur et la rue de l’égalité ( à travers la ferme ancienne - voir schéma ci-contre ).

  2. -On peut supposer que le projet initial imaginé était de réaliser un passage à travers la ferme en la détruisant... sans tenir compte de la valeur patrimoniale de l’ensemble.

Extrait du cahier des charges du projet.

Ce dernier semble avoir été retiré du site internet de la mairie ?

-2 diagnostiquer l’état du bâti existant : Le comité de pilotage est censé se baser sur un état des lieux des bâtiments pour faire des choix en terme de décision de garder ou non ces lieux historiques. Les bâtiments de ferme  se dégradent à grande vitesse parce que non couverts, ce malgré nos alertes depuis plus d’un an.

Voir Pages :  NOS ACTIONS ADMINISTRATIVES et QUESTIONS À MONSIEUR LE MAIRE


Qui va faire cet état des lieux - diagnostic ? 

Sur la base de quelles compétences ? sur quels critères ? Cela sera-il fait sur la base des seules normes DTU*?. 

Dans ce cas, ces lieux seront considérés sans valeur, si l’expert n’a pas un regard habitué au patrimoine architectural ancien, à son capital historique, et à sa valeur intrinsèque.

C’est pourquoi nous considérons que cette expertise / état des lieux doit être réalisée par plusieurs acteurs ayant du recul, de l’objectivité et de l’expérience sur le patrimoine ancien, et non uniquement par un cabinet d'urbanisme. 

La caution de ce seul cabinet d’urbanisme ne saurait être considérée comme impartiale pour prendre la décision d’une destruction éventuelle, même partielle.

HISTORIQUE DU PRIEURÉ ET DE LA FERME


Le prieuré Ste Geneviève, blotti derrière l’église a un passé historique très riche :

A Verneuil, une petite communauté de moines bénédictins s’installe entre 1096 et 1099 dans le prieuré, sous la protection de sainte Geneviève. Elle est dirigée par Eudes, qui, outre sa qualité de prieur est aussi parent du roi Philippe 1er.


En 1104, le prieuré est donné à l’abbaye de Molesmes, ainsi que l’église saint Honoré, bâtie à cette époque. Cette abbaye se situe en Côte d’Or, à côté de Dijon. Elle a une grande renommée due à la personnalité de l’abbé Robert qui l’a créée en 1075.


Les donations à l’abbaye sont courantes ; les seigneurs pensent à leur salut dans l’au-delà.

C’est l’époque de la première Croisade prêchée par Pierre Lhermite à Montataire, entre autres lieux.


Au XIVe et XVe siècles, le pays est exsangue. C’est la fin du monde féodal. Toutes les abbayes et prieurés sont dévastés.


Durant le XVIe siècle, les guerres de religions font rage, jusqu’à l’Edit de Nantes en 1598.


L’église sera reconstruite au XVI ° siècle, après avoir été remaniée au XVe siècle suite à l’effondrement du clocher. Le prieuré a probablement été remanié à cette époque.


Les bâtiments actuels de la ferme, amputés en 1983 de la grange dîmière (par le maire précédent) sont notés dans un descriptif de 1644.


En 1686, des devis de travaux sont réalisés dans les bâtiments du prieuré de Verneuil.

( cf étude documentaire par Y et A Sarrazin Les Amis du Vieux Verneuil )


A la Révolution, un décret du 17 juin 1790 de l’Assemblée Constituante, supprime tous les établissements monastiques du pays ; leurs domaines deviennent des biens nationaux à vendre.


C’est ainsi que le prieuré de la place de l’église est vendu en 1791 à la veuve Dubard qui en fait une ferme !

(cf «Le Prieuré Ste Geneviève de Verneuil» déc.1985 Bulletin n°16 AVV)


C’est ainsi que cette ferme est entrée dans la famille Van Houtteghem en 1901 et y restera jusqu’à sa vente à la mairie en 2009.

Cette ferme a été un lieu de vie très intense et très convivial, la table était toujours ouverte aux gens de passage ou aux habitués comme le curé de Verneuil ou le charron qui s’y sentaient chez eux.

LA FERME a le besoin urgent d’une COUVERTURE PROVISOIRE pour être préservée. 

À défaut il en coutera beaucoup plus cher à la communauté pour conserver ce qui mérite de l’être, si telle décision est prise.

Un bâtiment de qualité ( bâtiment ouest ) reste exposé aux intempéries, et sa structure, ses murs et façades d'une réelle qualité patrimoniale s’abiment. Depuis un an et demi, (novembre 2009), nous demandons en vain la pose d’une couverture provisoire .

Pourtant, M le maire nous a indiqué que l'Architecte des Bâtiments de France, avait recommandé de préserver les lieux et demandé la pose d’une protection provisoire. Pourquoi, donc attendre?


L'hiver va-t-il oeuvrer pour détériorer suffisamment la ferme, justifiant de passer le tout à la pelleteuse !

Cette inaction contribue malheureusement ainsi à détériorer la ferme pour laquelle un  Diagnostic/ État des lieux doit être rendu par le Cabinet Henri.

2 TÉMOIGNAGES HISTORIQUES :


1-  Ci après extrait des minutes du baillage de Dijon - étude documentaire par Y et A Sarrazin  - Les Amis du Vieux Verneuil -

1686 - Devis des réparations à faire aux bâtiments du prieuré de Verneuil (Archives départementales de Beauvais - 7 H 1812)

TÉMOIGNAGES HISTORIQUES


2- cf Bulletin N°16 décembre 1985 Les Amis du Vieux Verneuil «Le Prieuré Ste Geneviève de Verneuil»

Le plan des lieux et des bâtiments tel qu’il est fourni par l’ancien cadastre : 

cf Bulletin N°16 décembre 1985 Les Amis du Vieux Verneuil «Le Prieuré Ste Geneviève de Verneuil»


Il y est indiqué que Charles Denonvilliers, maire, en est propriétaire en1830 jusque vers 1847.


Sur ce plan figurent la maison d’habitation du prieuré, les écuries (actuellement menacées en raison de la détérioration d’une partie de la toiture), la grange dîmière, et la forge.

Le bâtiment à colombages n’y figure pas, et semble de facture postérieure (XIX° siècle).


La cour du haut est beaucoup plus vaste que l’actuelle et semble englober l’espace de l’école Jules Ferry construite en 1933.

Au grenier de l'autre corps de logis, lequel consiste en trois travées de plein comble,

couvert de tuile, en laquelle couverture est nécessaire de remanier en plusieurs endroits

lattes et contre-lattes et rechercher (le?) reste de la dite couverture, faîte (ruelles?) avec

plâtre. comme aussi faire refaire quelques ravalements et garde ... réparer les marches et coquilles aussi avec plâtre; réparer le plancher, tant par dessus

que par dessous, avec plâtre; est aussi nécessaire de réparer plusieurs fractions au pignon

tant par dedans que par dehors, avec mortier de chaux et sable. Ce qui pourra coûter tant

pour peine que matériaux, le tout ensemble, la somme de trente six livres. 

1686...

L'an mil six cent quatre vingt six, le jeudi douzième décembre, Nous, Roch le Tellier, juré de charpentise au bailliage de Senlis et Charles Lange, Maître maçon, entrepreneur de bâtiments demeurant audit Senlis certifions à tous...

....ladite ordonnance signifiée par Labitte, huissier, le sept de ce mois...

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Le bâtiment ouest, l’un des plus anciens reste exposé aux intempéries depuis 2 hivers malgré nos demandes

A Verneuil, une petite communauté de moines bénédictins s’installe entre 1096 et 1099 dans le prieuré, sous la protection de sainte Geneviève.


De nombreux documents historiques en témoignent.

Voir plus loin.

Côté mur :


Construction en pierre calcaire de type pierre de taille  (bloc de pierre taillée manuellement dans un bloc) extrait de carrières locales.

L’épaisseur moyenne du mur est  de 0.5 mètre avec des pierres ajustées les unes aux autres (intervalle entre les différents assemblages d’environ 1 cm).(bien visibles ci-dessous)

    NOTES TECHNIQUES SUR LA QUALITÉ DES CONSTRUCTIONS



Ces constructions anciennes ont traversé l’histoire de Verneuil. Elles témoignent des techniques de fabrication traditionnelles. Elles s’appuient sur des matériaux de qualité identique à ceux de l’église classée St Honoré qui la jouxte.

A l’époque plusieurs qualités de pierre sont utilisées dans les constructions :


  1. -1er choix : pierre de taille de qualité de type « dur »

  2. -2ème choix : pierre de taille de type « mi-dur »

  3. -3ème choix pierre de type moellons (pierre tout venant type  « pierre des champs ») : les moellons sont utilisés pour les pignons avec des harpes en pierre de taille.

Le moellon peut être recouvert d’un enduit lissé au nu des pierres sur le pignon des écuries.

La pierre de taille présente sur l’étable de la ferme ( bâtiment ouest )  doit probablement être de type « dur » ( type pierre de taille « coquillage » ). La preuve en est que les arrêtes des murs (passages de portes ou fenêtres) ou la façade ne sont que peu abimées par les phénomènes climatiques ou humains.

On observe des blocs de pierre aux angles: ce sont les harpes.

La harpe est l'ensemble des pierres disposées en alternance pour former un angle de

mur (le retour), ou pour former une chaîne verticale par une alternance de pierres plus larges.

Les linteaux de portes ou de fenêtres,sont constitués d’une poutre de bois :

ici, visible ci-contre.

Côté couverture :


On peut facilement deviner grâce aux ancrages (morceaux de fer visibles sur les murs) que les fermes de la charpente sont implantées de manière rapprochée, montrant certainement une volonté de construction très résistante. Les ancrages de ferme sont visibles du côté façade : On voit les ferronneries en Y sur la façade Est.


Idem pour les pannes ( pièces de bois posées perpendiculairement sur la poutre des fermes ), elles sont très rapprochées ( voir ci-dessous ) et indiquent certainement une volonté de construction de qualité et durable.


On peut deviner l’emplacement des pannes car à leur extrémité, présence d’un ancrage (visible sur la partie latérale du bâtiment : le pignon).

Par cet ensemble, fermes et pannes réalisées de manière résistante, l’ensemble de la toiture semble être en bon état (la couverture est à peu près droite et n’ondule presque pas).


À ce jour, il manque quelques tuiles ou faitières.

Les trous dans la couverture ont créé, dans un premier temps de l’humidité sur la structure (charpente et maçonnerie), puis dans un deuxième temps de la pourriture sur quelques pièces de la toiture engendrant l’effondrement  d’une partie de la charpente. Depuis un an et demi, nous alertons....

*

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